I’m an artist working with themes of memory, the poetics of ruins and post-humanism. I use digital techniques to create virtual worlds, 3D sculptures, video, sound design and other conceptual forms to pose open-ended questions. Intimate encounters with people or objects, considered as the « other », provide me with material to work with and, over time, the relationships formed will define the aesthetics of the projects. I observe the past through individual stories by using oral histories I myself record or archival material such as found footage. By broadening my definition of the “other”, I question the current role of artificial intelligence and, more broadly, our relationship with digital environments. Our experiences of these spaces raise a number of questions that stimulate me; our tendency to remove ourselves from the tangible world, the monopolisation of our attention and the fragmentation of data. My practice aims to illuminate an intimate understanding of the self and how individuals occupy their environment. Finding shared collective experiences allow me to move from the hyper personal to crucial global topics of our time such as decolonisation or our relationship to death. A fundamental part of my approach involves the process of protecting and saving memories and then making them accessible to others. Through my work, I hope to share and create reflections about our relationship to existence and to what defines us as human beings.
Je suis un artiste traitant des thèmes liés à la mémoire, à la poétique de la ruine et au posthumanisme. J’utilise pour cela des techniques numériques comme la création de mondes virtuels, la sculpture 3D, la vidéo, le design sonore ou encore la réalisation de formes conceptuelles qui se posent comme des questions ouvertes aux spectateurs et à moi-même. Le point de départ de mes œuvres est la rencontre avec l’autre ou avec un objet, qui se définit comme un matériau de création au travers de notre interaction. J’observe le passé par le biais d’histoires individuelles en utilisant notamment des matériaux d’archives qui m’engagent à mener des recherches sur leurs origines ou en ouvrant des espaces de dialogues sur des expériences de vie singulière que je recueille. Par une définition élargie de l’autre, je me permets notamment d’interroger la place actuelle des intelligences artificielles et d’une façon plus large à notre rapport aux environnements numériques. Notre expérience liée à ces espaces soulève nombre de questions qui me stimulent comme notre tendance à nous extraire du monde tangible, l’accaparement de notre attention et la fragmentation des données. Ma pratique a pour objectif d’éclairer une compréhension intime de soi et de la place que l’individu occupe dans son environnement. J’apporte ainsi un autre point de vue sur nos expériences collectives et interroge les rapports coloniaux ou les contraintes qui s’exercent sur nos libertés. Ces différentes approches créatives engagent un processus de sauvegarde puis de restitution de la mémoire dans l’œuvre. Je souhaite ainsi partager au travers de mes réalisations, une réflexion sur mon rapport à l’existence et à ce qui nous définit en tant qu’être humain.